L'écho de l'Armor et de l'Argoat
N° 3001 du 19 au 25 Octobre 2006

100 000 visiteurs fêtent Avaugour

Incroyable engouement, la semaine dernière, à l'occasion de la fête de la forêt dans le bois d'Avaugour, à Saint-Péver.
Pas moins de 100.000 personnes ont découvert ce massif jusqu'ici fermé au public et l'ensemble des activités pratiquées dans la forêt.


Pour le travail ou le loisir, le cheval est le compagnon idéal dans la forêt. Les visiteurs lui ont amplement rendu hommage
et ont assisté nombreux aux différents spectacles équestres qui avaient lieu sur la carrière aménagée à l'orée de la forêt.

Avec 100 00 visiteurs, la fête de la forêt d'Avaugour a été un succès indéniable. Dans une ambiance d'été indien, petits et grands ont pu satisfaire leurs envies de nature et de savoir : aller par les chemins, grimper aux arbres, visiter une maison en bois ou un rucher, comprendre le cycle de l'eau, découvrir les reptiles ... Riche, très riche cette fête. Et maintenant ? Avaugour a retrouvé sa quiétude avec toutefois une différence majeure, le massif est désormais ouvert à tous, simples promeneurs ou sportifs.
En quelques mois, plusieurs sentiers de randonnée ont été ouverts (pédestres, VTT et équestres. Une convention passée avec le Fédération départementale permet aux chasseurs de pratiquer leur sport favori le lundi tout en régulant le gibier.

Le site sera également une référence en matière d'éducation à l'environnement. Ainsi le rucher-école installé sur place depuis le printemps, a déjà attiré des dizaines de visiteurs lors de la fête qui a par ailleurs accueilli 8.000 écoliers.
Enfin, la valorisation des jeunes conifères issus des premières éclaircies résineuses permettra de développer une filière bois-énergie afin notamment d'alimenter des chaudières à bois. Il est également envisagé de valoriser d'autres ressources naturelles comme le vent avec les éoliennes et l'eau bien sûr; le massif abrite une réserve d'eau d'une qualité exceptionnelle.
Avaugour pousse une ambition : devenir une forêt citoyenne et un pôle de référence en matière de développement durable.

Cette fête a été l'occasion d'officialiser une amitié qui lie les Côtes d'Armor à l'Ariège depuis des années. Cela s'est traduit par la signature, samedi dernier, d'une convention entre Augustin Bonrepeaux, président du conseil général Ariégeois et Claudy Lebreton, son homologue. Cela se traduira par des échanges d'expériences et de savoir-faire dans différents domaines : culturel, sportif et éducatif. "Cette convention officialise une coopération engagée il y a une dizaine d'années" a déclaré Augustin Bonrepeaux. "C'est un mariage entre les marins et les montagnards" a enchaîné Claudy Lebreton. Ainsi, par exemple, quant les élèves costarmoricains iront à la montagne dans les Pyrénées, leurs camarades ariégeois profiteront de la mer.

Qu'aurait été cette fête de la forêt sans son indien ? D'autant que le village de toile installé par le Conseil général ressemblait à un campement indien avec sa nuée de tipis. On y a également vu beaucoup de peaux rougies par les derniers rayons de soleil de notre été... Indien. Bref, tout à fait raccord cet homme. cet acrobate a surtout fait sensation avec sa façon de travailler avec sa monture de race Appalouse. Tout en douceur, en chuchotements. Une technique reprise par les visages pâles. Ici avec Eric Gauthier, directeur artistique.


 

Par cars entiers de très nombreux élèves venant de tout le département se sont succédé du mardi au vendredi. Ici, un groupe fait une halte et assiste, vendredi après-midi, aux répétitions de la troupe Awarok avant de rentrer avec un tas de belles images en tête.
 

Cette fête a vu la présence de chevaux de race Mérens. Ils ont en quelque sorte servis d'ambassadeurs au traité d'amitié qui a été signé entre les Côtes d'Armor et l'Ariège, puisque ces chevaux sont originaires de cette région. Le Mérens est le seul cheval qui peut aller sur des pentes très escarpées.

Construire une cabane ? Fastoche, peuvent dire maintenant ces enfants qui, grâce à l'aide d'un "Eclaireur de France", ont pu monter en quelques minutes l'ossature de cette hutte.


 

Plutôt que de rentrer chaque soir à la maison en affrontant d'affreux bouchons, certains ont trouvé la solution : dormir sur place. Quoi de mieux alors que de s'envoyer en l'air, à 10 mètres, voire plus. Le pied ! C'est donc au fond de leur hamac, dans un arbre perchés, que des jeunes ont passé leurs nuits.
 

Et comme l'a indiqué l'un des participants : "Faut y aller mollo sur les breuvages et sur certains plats. Eviter les champignons vénéneux "" Il est vrai qu'avec ce genre d'installation on ne sait pas trop où mettre le pot de chambre.


 

Tandis qu'un indien faisait des prouesses sur son cheval, Jean-Pierre Le Gall, de Ploufragan, sculptait à la tronçonneuse une sorte de totem des temps mordernes.