Le conseil général était représenté par Michel Lesage et Jean Le Floc'h, vice-présidents. Ils ont lancé l'opération « Avaugour 2006, 6 jours de fête en forêt », mercredi matin. L'inauguration a été l'occasion de découvrir le site. Michel Le Sage a été chargé de couper la haie de feuillus qui remplaçait le ruban symbolique. Le cortège d'élus et d'invités a ensuite pris place dans les calèches pour aller sillonner le massif. Sur le parcours, les personnalités ont découvert les pôles : plantation, abattage et débardage mécanique, première éclaircie mécanisée, éhoupage, le bûcheronnage et le débardage avec débusqueur, le captage d'eau, les broyeurs à grappin, le débardage à cheval, la scie mobile, le pôle élagage et la fabrication de poteaux en châtaigne. Au retour, la visite s'est poursuivie autour des expositions mises en place au coeur du village. « C'est une idée géniale que d'avoir acheté ces deux massifs. Au moins, tout le monde peut en profiter », commentait un spectateur. Les discours ont marqué la fin de l'inauguration. Le maire de Saint-Péver, Henri Le Guenniou, a vivement remercié tous les acteurs de la fête tandis que Michel Lesage a conclu la cérémonie. Place désormais à la fête publique : randonnées pédestres, équestres ou à vélo, spectacles, contes, sorties nature et diverses initiations. Entrées gratuites

La fête de la Forêt rassemble en journée des centaines et des centaines de visiteurs mais à la nuit tombée, les noctambules prennent le relais. Depuis mardi, les animations se succèdent. Le premier soir, une balade naturiste et musicale accompagnée d'acrobaties dans les arbres était proposée par la compagnie de Trop. Mercredi, le duo Michel Aumont et Anamaria Fernades ont improvisé des danses aux sons de la clarinette. Jeudi soir, la compagnie les Têtes de l'art ont accompagné les randonneurs à la découverte du bois et à travers les contes de la région. Désormais, place aux festivités de samedi soir : un très grand spectacle équestre mêlant de la danse, des échasses et des prouesses équines sera proposé par la troupe Amarok. Rappelons aussi les randonnées quotidiennes à 10 h et à 13 h, la grimpe d'arbre, les courses d'orientation et les parcours de chasse à l'arc, les parcours découverts et les conférences...

Dans ce cadre, les enfants de l'école de Lanrivain n'ont pas manqué ce rendez-vous en prenant la clé des bois, mardi après-midi, et se sont laissés guider par un agent de l'Office national des forêts pour découvrir quelques-uns des nombreux métiers du bois au cours de leur promenade et prendre un bol d'air forestier.

« La forêt est un magnifique milieu de vie, terreau fertile à la connaissance, confie Florence, l'institutrice. Nous ne manquerons pas d'y retourner prochainement pour y faire grandir des idées. »
 

Ils avaient perdu tous leurs effets professionnels et personnels dans l'incendie qui a ravagé leur manoir de Bourbriac en décembre dernier. Depuis, Anne et Keb Auffret, fondateurs de la troupe Amarok, spécialisée dans les spectacles équestres de grande envergure, n'ont pas chômé. « Disons qu'on dormira l'année prochaine ! » plaisante Keb qui garde un moral d'acier. Un mois après l'incendie, ils présentaient un show au grand prix d'Amérique avec vingt chevaux. Dans le département, ils ont enchaîné avec la fête des remparts de Dinan, en juillet dernier, où ils ont fait découvrir leur dernière création « Légendes Unis vers Elles ».

C'est avec ce tout nouveau spectacle qu'ils participent, samedi soir, à la fête des bois d'Avaugour, lancée par le conseil général. « Légendes Unis vers Elles » est une sorte de route de la soie à cheval. « Une odyssée à travers plusieurs pays, racontée par des regards de femmes. Le spectateur se retrouve voyageur : musiques et bruits de pas sont omniprésents en fond sonore. Le voyageur traverse le désert, la plaine de Mongolie, la Muraille de Chine. Dix-huit personnes font vivre le spectacle. On y croise un dragon chinois articulé, huit chevaux, un dromadaire... » raconte Keb Auffret, metteur en scène et comédien. À travers ce spectacle équestre plein de féerie, la compagnie Amarok rend une nouvelle fois hommage à la plus belle conquête du genre humain : le cheval.

Des aménagements ont été réalisés pour leur permettre de découvrir et d'apprécier leur balade en forêt. « En sachant toutefois que la forêt reste un milieu difficile d'accès, tempère Alain Tanguy, directeur de l'aménagement rural et forestier au conseil général. Mais, l'accueil des personnes souffrant d'un handicap est une préoccupation majeure. Nous avons travaillé avec l'Association des paralysés de France pour organiser cette fête. Un parking pour handicapés permet l'accès direct au village. Par ailleurs, nous avons voulu leur ouvrir le maximum d'activités ». Comme la promenade en calèche ou la grimpe des arbres... « Nous avons encore beaucoup de projets, promet Alain Tanguy. Nous allons faire notre maximum pour que la forêt s'ouvre au plus grand nombre ».

La forêt d'Avaugour n'a sans doute jamais connu une telle effervescence. Il y avait du monde partout, même tout là-haut dans les arbres....
Il était une fois un petit bonhomme haut comme trois pommes, qui vient juste de fêter ses 7 ans. Cette semaine, avec 8 000 petits copains, il est allé avec son école découvrir la forêt d'Avaugour pour cette fête organisée par le conseil général des Côtes-d'Armor. Ça lui a tellement plu qu'il est revenu ce dimanche, avec papa et maman. Les expositions, ce n'est pas trop sa tasse de thé. Directement, il conduit sa petite famille à la recherche des lutins rouges... Ces hommes qui escaladent les arbres pour couper les branches mortes ou gênantes. Là, c'est Guillaume qui joue avec les cordes. Qui se lance de branche en branche, suspendu à un bout de corde.

Les yeux écarquillés, Léo, savoure le spectacle. « Regarde, on dirait des yamakasis. » Des quoi ? « Des cascadeurs qui escaladent tout. » Léo rêve d'accompagner le bûcheron tout là-haut, dans l'arbre. Il n'a pas peur du vertige. Il s'y voit déjà. « C'est vrai qu'on a un métier un peu « fun », qui fait rêver. C'est une passion qui allie sport et écologie. Nous sommes sûrement des gens un peu à part dans la profession. »

Plus loin des machines abattent, débardent, broient, élaguent, fabriquent des poteaux. A chaque fois, devant des groupes de visiteurs partis à la découverte des métiers de la forêt. Après plusieurs kilomètres de marche, de grimpe aux arbres, de tir à l'arc, le retour au village d'accueil est le bienvenu. Sauf que dès midi, il n'y avait plus de frites. Plus de tickets non plus... L'après-midi, les parkings ont vite saturé. La file d'attente s'étirait sur plusieurs kilomètres de part et d'autre de l'entrée. Plus de 100 000 visiteurs sont annoncés sur les 6 jours de la fête. Sans doute plus de 50 000 pour la seule journée de dimanche. Jamais l'affluence de la fête de la forêt n'avait atteint de telles cimes.

L'essentiel de la fête de la Forêt se déroulait sur la commune de Saint-Péver, ce week-end. Mais Boqueho, possède aussi sur son territoire, 153 hectares du massif. C'est sans doute la raison pour laquelle, tant d'habitants de la commune se sont impliqués dans cette fête. De nombreux bénévoles d'associations ont en effet prêté main-forte aux organisateurs. Ludovic Houard présentait dans son stand, ses réalisations artistiques autour du bois et les fées de la ferme du Chemin-Vert, proposaient, outre leur stand, des balades en calèches. Stanie et Rouanne, les deux ponettes shetlands et Pépère l'âne n'ont pas chômé durant les six jours de fête. À tour de rôle, avec les petites calèches fleuries et adaptées à leur taille, ils ont promené petits et grands dans les bois. La ferme du Chemin-Vert avait son stand, informant les visiteurs des possibilités d'accueil pédagogique, autour du poney. Encadré par « Accueil Paysan », cet établissement propose une initiation à l'attelage et des locations d'attelages.
La ferme du Chemin-Vert est ouverte de Pâques à la Toussaint. Renseignements au 06 77 15 68 39.