11 Novembre 2023

Cérémonie au Monument aux Morts à 11h00. La cérémonie a été suivie d'un vin d'honneur servi dans la salle municipale
Photos Manon Le Yan
Le 11 novembre 1918 à 5h45 du matin, l'armistice est signé. Les hostilités sont suspendues le même jour à 11 heures. Un armistice est une suspension provisoire des combats dans le but de négocier une fin des hostilités. L'armistice signé le 11 novembre est d'une durée de 36 jours et il est reconduit à plusieurs reprises. Ce n'est qu'au moment de la signature du traité de paix à Versailles, le 28 juin 1919, que la sortie de guerre est actée. Ce conflit a fait plus de 9 millions de morts et disparus (1,4 millions pour la France), plus de 21 millions de blessés ( 4 millions pour la France). En moyenne, 900 jeunes français mouraient chaque jour sur les champs de bataille ...

              

11 Novembre 2022

Cérémonie au Monument aux Morts à 11h00 en présence des enfants de l'école. Lorsque les enfants sont là, s'ajoutent les parents et on se sent moins seuls devant le monument. On a, en plus, souvent droit à un temps gris ou pluvieux. Cette fois c'était plein soleil. La cérémonie a été suivie d'un vin d'honneur très convivial, servi par le Bar de la Mairie - un excellent buffet très copieux et une décoration adéquate. Bravo pour la prestation !
Après la lecture des noms des soldats de Saint-Péver "Morts pour la France" lors des diverses guerres; après la minute de silence et la Marseillaise, les enfants de l'école ont lu des poésies et une lettre d'un poilu à son épouse, pour terminer par une chanson de Florent Pagny.
Eliaz et Walig lisent la poésie "1914"
Yuna, Emmy et Laly lisent la lettre du soldat.
Les enfants chantent a capella la chanson de Florent Pagny "Le Soldat"
Porte drapeaux : Michel Martin - Mickael Le Moign et Jean Lallier




Ma chérie,

Je t'écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S'il te plaît, ne pleure pas. Sois forte. Le dernier assaut m'a coûté mon pied gauche et ma blessure s'est infectée. Les médecins disent qu'il ne me reste que quelques jours à vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut-être déjà mort. Je vais te raconter comment j'ai été blessé. Il y a trois jours, nos généraux nous ont ordonné d'attaquer. Ce fut une boucherie absolument inutile. Au début, nous étions vingt mille. Après avoir passé les barbelés, nous n'étions plus que quinze mille environ. C'est à ce moment là que je fus touché. Un obus tomba près de moi et un morceau m'arracha le pied gauche. Je perdis connaissance et je ne me réveillai qu'un jour plus tard, dans une tente d'infirmerie. Plus tard, j'appris que parmi les vingt mille soldats qui étaient partis à l'assaut, seuls cinq mille avaient pu survivre grâce à un repli demandé par le général Pétain.

Dans ta dernière lettre, tu m'as dit que tu étais enceinte depuis ma permission d'il y a deux mois. Quand notre enfant naîtra, tu lui diras que son père est mort en héros pour la France. Et surtout, fais en sorte qu'il n'aille jamais dans l'armée pour qu'il ne meure pas bêtement comme moi.

Je t'aime. J'espère qu'on se reverra dans un autre monde. Je te remercie pour les merveilleux moments que tu m'as fait passer. Je t'aimerai toujours.

Adieu.

Charles (Soldat Charles Guinant)

Monuments aux morts
Des champs de bataille très politiques

Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, la commémoration des victimes de cette boucherie a toujours été sous-tendue par d'énormes enjeux politiques, entre patriotes militaristes (plutôt de droite) et pacifistes (plutôt de gauche).

… En fait, au lendemain de la Première Guerre mondiale, les monuments aux morts étaient une sorte de compensation pour les familles. Car les soldats se sont non seulement fait tuer, mais leurs corps ont été confisqués par l'armée, comme l'explique Elise Julien, enseignante chercheuse en histoire à Sciences Po Lille : « L'état voulait les garder dans les cimetières militaires, pour dire que ces morts restaient mobilisés, et qu'il y avait une égalité de traitement entre tous les combattants »

Après la guerre, la plupart des anciens combattants, de tout bord politique, sont devenus pacifistes, et on les comprend. Cependant entre pacifistes de gauche et pacifistes de droite, il y eut quelques nuances. Notamment à propos de l'emplacement du monument… Dès lors les municipalités de gauche ont plutôt opté pour un monument laïque sur la place de la mairie. Et les municipalités de droite, pour un monument dans le cimetière ou à côté de l'église … et lors des commémorations, il n'était pas rare d'assister à des frictions entre poilus de gauche et poilus de droite…

Le choix de la date du 11 novembre, lui aussi, n'a pas été évident… Elise Julien nous apprend que « le gouvernement ne voulait surtout pas créer un jour férié supplémentaire, au motif que cela ferait perdre la compétitivité française ». Raison pour laquelle les soldats tués au combat ont d'abord été célébrés le 14 juillet, puis le 1er novembre, jour de la Toussaint… Ce n'est qu'en 1922, soit quatre ans après le conflit, qu'a officiellement été décrétée la date du 11 novembre…

La politique se retrouve aussi dans l'art statuaire. En gros il y a deux grands types de monuments aux morts. Ceux qui célèbrent le patriotisme victorieux, avec soldat debout et fier de combattre, au fusil virilement dressé. Et ceux qui expriment l'horreur de la guerre, la boue, l'agonie et la souffrance. Il va sans dire que les premiers étaient plutôt de droite et les seconds, de gauche…

Il y a en France plusieurs dizaines de monuments qu'on peut qualifier de pacifistes ou d'humanistes… Cependant le monument pacifiste le plus emblématique est celui de Gentieux dans La Creuse. Il représente un écolier qui lève le poing, devant l'inscription rageuse : « Maudite soit la guerre ». Ce monument n'a jamais été inauguré officiellement (une circulaire de la IIIème République interdisait toute célébration devant l'édifice). Mais depuis 1987 il a été remis à l'honneur par Régys Parayre, natif du pays et aujourd'hui maire de la commune voisine de Lépinas…

Les mouvements antimilitaristes réclament aussi la réhabilitation de ceux qu'on appelle les « fusillés pour l'exemple ». Ils furent environ 600 malheureux, exécutés pour avoir refusé d'obéir à des ordres stupides qui les auraient menés droit à la mort (ce qui n'est pas un signe de lâcheté, comme certains idiots l'ont affirmé, mais à l'inverse de grand courage)…

En attendant de célébrer les rebelles, il faut bien rendre hommage à ceux qui continuent de tomber pour la noble patrie… C'est ainsi que les noms des soldats tombés en Afganistan sont gravés à côté de ceux de la Grande Guerre… En somme c'est un peu comme si la guerre qui était censée être la « der des der » était devenue la « prems des prems » en réunissant les soldats tués dans tous les conflits. Un même fourre-tout commémoratif, à la fois pour les victimes des ordres absurdes des généraux des tranchées et celles des terroristes islamistes actuels … Cet amalgame est critiqué par plusieurs historiens … L'intérêt des commémorations n'est pas de diluer l'histoire, mais au contraire de contribuer à l'éclairer pour éviter d'en répéter les erreurs.

Extraits de l'article de Antonio Fischetti - Charlie Hebdo du 9 novembre 2022

              

11 Novembre 2021

La cérémonie a été suivie d'un vin d'honneur servi à la salle ses fêtes

Porte drapeaux : Michel Martin - Jean lallier - Gilbert Lebleu

              

11 Novembre 2020


Situation sanitaire oblige - Commémoration du 11 novembre à minima en présence du maire et de quelques élus.
Pas de public et pas d'enfants pour la Marseillaise. Dépôt de gerbe, lecture du texte de Geneviève Darrieussec, ministre déléguée auprès de la Ministre des armées, par le maire Jean Jourden, suivie d'une minute de silence.

              

11 Novembre 2019

Un instituteur, après l'Armitice, interroge ses écoliers : « Grâce à qui avons-nous gagné la guerre ? »   - Grâce à Joffre, dit l'un ; non, grâce à Foch, dit un autre. Et un écolier de souffler : « Grâce à mon papa ! » L'instituteur se tourne vers lui : « C'est toi qui as raison. Ce sont tous les papas de France qui ont gagné la guerre ... »

L'ARMISTICE EST SIGNE
Vive la France !
Il est midi. Depuis une heure ou deux, la bonne, la joyeuse nouvelle s'est répandue. C'est d'abord un bruit court, léger comme l'espérance. Puis, il s'affermit. Rien d'officiel encore, mais tous les visages rayonnent et l'on croise, dans les rues, des gens pressés, qui rentrent chez eux avec des drapeaux tout neufs.
Et soudain, voici les cloches !...
Leur voix n'a plus le même accent. Ce n'est pas, comme écrivait l'héroïque Péguy dans son admirable Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc, ce "son lointain des cloches calmes" qui berçaient, au temps de la "grande pitié", la prière suppliante de la Sainte de la Patrie; c'est quelque chose de beaucoup plus fort et de triomphal. La voix de bronze vibre dans l'air pur comme un prélude des magnificences du Te Deum, et son allégresse fleurit aussitôt des trois couleurs enfin victorieuses toutes les fenêtres des maisons ... (Début de l'article de Emmanuel Desgrées du Loü dans L'Ouest-Eclair du 12 novembre 1918. )

La cérémonie au Monument aux Morts a été suivie d'un vin d'honneur à la salle des fêtes. Comme l'an passé, grâce à la participation des enfants de l'école, de nombreux parents ont pris part à la cérémonie. L'apport de la sono a permis de mettre en valeur le talent des lecteurs. Un grand merci aux jeunes et à Justine, la directrice de l'école. Merci aussi à René Gueniou qui, chaque année, par ces précisions historiques et anecdotes nous fait toucher du doigt la réalité de l'hécatombe que fut cette guerre,


Jonathan a lu "Le dormeur du Val" d'Arthur Raimbaud puis Enzo et Ines ont lu une lettre d'un "poilu" à sa famille.

              

11 Novembre 2018

2018 - Cérémonie commémorative du centenaire du 11 novembre

Un instituteur, après l'Armitice, interroge ses écoliers : « Grâce à qui avons-nous gagné la guerre ? »   - Grâce à Joffre, dit l'un ; non, grâce à Foch, dit un autre. Et un écolier de souffler : « Grâce à mon papa ! » L'instituteur se tourne vers lui : « C'est toi qui as raison. Ce sont tous les papas de France qui ont gagné la guerre ... »
L'ARMISTICE EST SIGNE
Vive la France !

Il est midi. Depuis une heure ou deux, la bonne, la joyeuse nouvelle s'est répandue. C'est d'abord un bruit court, léger comme l'espérance. Puis, il s'affermit. Rien d'officiel encore, mais tous les visages rayonnent et l'on croise, dans les rues, des gens pressés, qui rentrent chez eux avec des drapeaux tout neufs.
Et soudain, voici les cloches !...
Leur voix n'a plus le même accent. Ce n'est pas, comme écrivait l'héroïque Péguy dans son admirable Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc, ce "son lointain des cloches calmes" qui berçaient, au temps de la "grande pitié", la prière suppliante de la Sainte de la Patrie; c'est quelque chose de beaucoup plus fort et de triomphal. La voix de bronze vibre dans l'air pur comme un prélude des magnificences du Te Deum, et son allégresse fleurit aussitôt des trois couleurs enfin victorieuses toutes les fenêtres des maisons ...

Début de l'article de Emmanuel Desgrées du Loü dans L'Ouest-Eclair du 12 novembre 1918.


Les Tranchées

De la boue, de la boue,
Sur mes mains, sur mes joues,
La nuit, le our, à toute heure,
Je n'en peux plus, quel malheur.

Tirs d'obus ou tirs de canons,
Et le gaz mouarde, notre démon,
La nuit, le jour, à toute heure,
je n'en peux plus, quel malheur.

Manque de nourriture et d'hygiène,
Et la mort quotidienne.
La nuit, le jour, à toute heure,
Je n'en peux plus, quel malheur.

Fabienne Berthomier

Dorian a lu "Le dormeur du Val" d'Arthur Raimbaud et Jonathan a lu "Les tranchées".
Puis les enfants ont chanté "Le Soldat" de Florent Pagny.
A l'heure où la nuit passe au milieu des tranchées
Ma chère Augustine, je t'écris sans tarder,
Le froid pique et me glace et j'ai peur de tomber.
Je ne pense qu'à toi,
Mais je suis un soldat.
Mais surtout ne t'en fais pas,
Je serai bientôt là.
Et tu seras fière de moi.
A l'heure où la mort passe dans le fleuve à mes pieds,
De la boue qui s'en va, des godasses et des rats,
Je revois tes yeux clairs, j'essaie d'imaginer
L'hiver auprès de toi.
Mais je suis un soldat,
Je ne sens plus mes bras,
Tout tourne autour de moi,
Mon Dieu, sors moi de là.

A l'heure où la guerre chasse des garçons par milliers,
Si loin de la maison et la fleur au canon,
Ces autres que l'on tue sont les mêmes que moi.
Mais je ne pleure pas,
Car je suis un soldat.
Mais surtout ne t'en fais pas,
Je serai bientôt là.

Ma très chère Augustine, j'aimerais te confier
Nos plus beaux souvenirs et nos enfants rêvés.
Je crois pouvoir le dire : Nous nous sommes aimés.
Je t'aime une dernière fois.
Je ne suis qu'un soldat.
Non je ne revendrai pas.

Le Soldat - Florent Pagny


La cérémonie au Monument aux Morts a été suivie d'un vin d'honneur à la salle des fêtes. Grâce à la participation des enfants de l'école, de nombreux parents ont pris part à la cérémonie. Lors de la Marseillaise, les enfants ont rapidement pris le dessus sur les adultes qui ont préféré écouter et aprécier la performance. L'an prochain, il faudra penser à un micro pour les chants et poèmes. Un grand merci aux jeunes et à Justine, la directrice de l'école. Les enfants ont commencé un travail sur l'histoire de la première guerre mondiale et se sont rendus à l'exposition qui y était consacrée au Petit Echo de la Mode.

              

11 Novembre 2017

Une assemblée un peu moins nombreuse que d'ordinaire - sans doute dû à la mauvaise météo. A nouveau, les enfants de l'école Anjela Duval accompagnés de la nouvelle directrice, Justine Coquelin et de leurs parents ont pris part à la commémoration du 11 novembre. Ils ont chanté la Marseillaise, puis Laetitia et Yanis ont lu deux poèmes. Tout le monde s'est ensuite retrouvé au chaud pour des gateaux, bonbons et vin d'honneur offert par la municipalité, au bar de la mairie.

Mon enfant

A peine 16 ans
et te voilà parti ...
J'ai mal en dedans,
j'ai peur pour ta vie.
Tu m'as demandé
De ne pas m'en faire.
tu m'as même juré
Qu'elle serait courte, cette guerre.
Je crains le pire
Et je retiens mes larmes
Quand je te vois partir
Fier avec ton arme.
Reviens mon fils, reviens
cette guerre te tuera ...
Sans toi je ne serai plus rien
Quand ta vie elle fauchera.

Fabienne Berthomier

1914

J'avais juste 19 ans
Quand j'ai reçu ma lettre.
J'étais fier et pourtant
J'avais peur de promettre,
de promettre de revenir
Saint et sauf à mes parents
Qui, me voyant partir,
Etaient tout larmoyants.
Qu'allais-je donc devenir
Loin d'eux, loin de ma vie ?
Et comment allais-je agir,
Seul face à l'ennemi ?
Papa, maman, je vous aime
Mais je dois partir.
Maudit soit ce système
Qui va m'anéantir.

Fabienne Berthomier

              

11 Novembre 2016

Une assemblée plus nombreuse que d'ordinaire. Les enfants de l'école Anjela Duval accompagnés de leurs maîtres et de leurs parents  ont pris part à la commémoration du 11 novembre. Les enfants ont chanté la Marseillaise. Ils avaient fait un travail de recherche sur la grande guerre et 4 d'entre eux ont lu des extraits de lettres adressées par les soldats à leurs famille. Une exposition a été présentée au public à la salle polyvalente.

              

11 Novembre 2015

              

11 Novembre 2014

Une vingtaine de personnes seulement ont bravé la pluie pour venir au Monument aux Morts commémorer le 11 novembre 1918 qui marqua la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite l'Allemagne.

              

11 Novembre 2013

L’armistice, signé le 11 novembre 1918 à 5 h15, marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite l'Allemagne. Le cessez-le-feu est effectif à onze heures, entraînant dans l'ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairons annonçant la fin d'une guerre qui a fait plus de 18 millions de morts et des millions d'invalides ou de mutilés. Les généraux allemands et alliés se réunissent dans un wagon-restaurant aménagé provenant du train d'État-Major du maréchal Foch, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne. Plus tard, en 1919, à Versailles, sera signé le traité de Versailles.

              

11 Novembre 2012
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11 Novembre 2011


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11 Novembre 2010

Le lundi 11 novembre 1918, à 11 heures, dans toute la France, les cloches sonnent à la volée. Au front, les clairons bondissent sur les parapets et sonnent le «Cessez-le-Feu» , «Levez-vous» , «Au Drapeau» . La «Marseillaise» jaillit à pleins poumons des tranchées. Même soulagement en face, dans le camp allemand.

Pour la première fois depuis quatre ans, Français et Allemands peuvent se regarder sans s'entretuer. Un armistice a été conclu le matin entre les Alliés et l'Allemagne, dernière des Puissances Centrales à rendre les armes. Il laisse derrière lui huit millions de morts et six millions de mutilés.

Les survivants ont perdu la foi dans les valeurs morales et spirituelles qui ont fait la grandeur et l'unité de l'Europe. Mais ils veulent croire que cette guerre qui s'achève restera la dernière de l'Histoire, la «der des der» ...

Lecture du nom des soldats de la commune "morts pour la France".
Le rassemblement au monument aux morts a été suivi d'un vin d'honneur à la salle polyvalente.