2018 - Cérémonie commémorative du centenaire du 11 novembre
Un instituteur, après l'Armitice, interroge ses écoliers : « Grâce à qui avons-nous gagné la guerre ? »   - Grâce à Joffre, dit l'un ; non, grâce à Foch, dit un autre. Et un écolier de souffler : « Grâce à mon papa ! » L'instituteur se tourne vers lui : « C'est toi qui as raison. Ce sont tous les papas de France qui ont gagné la guerre ... »
L'ARMISTICE EST SIGNE
Vive la France !

Il est midi. Depuis une heure ou deux, la bonne, la joyeuse nouvelle s'est répandue. C'est d'abord un bruit court, léger comme l'espérance. Puis, il s'affermit. Rien d'officiel encore, mais tous les visages rayonnent et l'on croise, dans les rues, des gens pressés, qui rentrent chez eux avec des drapeaux tout neufs.
Et soudain, voici les cloches !...
Leur voix n'a plus le même accent. Ce n'est pas, comme écrivait l'héroïque Péguy dans son admirable Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc, ce "son lointain des cloches calmes" qui berçaient, au temps de la "grande pitié", la prière suppliante de la Sainte de la Patrie; c'est quelque chose de beaucoup plus fort et de triomphal. La voix de bronze vibre dans l'air pur comme un prélude des magnificences du Te Deum, et son allégresse fleurit aussitôt des trois couleurs enfin victorieuses toutes les fenêtres des maisons ...

Début de l'article de Emmanuel Desgrées du Loü dans L'Ouest-Eclair du 12 novembre 1918.


Les Tranchées

De la boue, de la boue,
Sur mes mains, sur mes joues,
La nuit, le our, à toute heure,
Je n'en peux plus, quel malheur.

Tirs d'obus ou tirs de canons,
Et le gaz mouarde, notre démon,
La nuit, le jour, à toute heure,
je n'en peux plus, quel malheur.

Manque de nourriture et d'hygiène,
Et la mort quotidienne.
La nuit, le jour, à toute heure,
Je n'en peux plus, quel malheur.

Fabienne Berthomier

Dorian a lu "Le dormeur du Val" d'Arthur Raimbaud et Jonathan a lu "Les tranchées".
Puis les enfants ont chanté "Le Soldat" de Florent Pagny.
A l'heure où la nuit passe au milieu des tranchées
Ma chère Augustine, je t'écris sans tarder,
Le froid pique et me glace et j'ai peur de tomber.
Je ne pense qu'à toi,
Mais je suis un soldat.
Mais surtout ne t'en fais pas,
Je serai bientôt là.
Et tu seras fière de moi.
A l'heure où la mort passe dans le fleuve à mes pieds,
De la boue qui s'en va, des godasses et des rats,
Je revois tes yeux clairs, j'essaie d'imaginer
L'hiver auprès de toi.
Mais je suis un soldat,
Je ne sens plus mes bras,
Tout tourne autour de moi,
Mon Dieu, sors moi de là.

A l'heure où la guerre chasse des garçons par milliers,
Si loin de la maison et la fleur au canon,
Ces autres que l'on tue sont les mêmes que moi.
Mais je ne pleure pas,
Car je suis un soldat.
Mais surtout ne t'en fais pas,
Je serai bientôt là.

Ma très chère Augustine, j'aimerais te confier
Nos plus beaux souvenirs et nos enfants rêvés.
Je crois pouvoir le dire : Nous nous sommes aimés.
Je t'aime une dernière fois.
Je ne suis qu'un soldat.
Non je ne revendrai pas.

Le Soldat - Florent Pagny


La cérémonie au Monument aux Morts a été suivie d'un vin d'honneur à la salle des fêtes. Grâce à la participation des enfants de l'école, de nombreux parents ont pris part à la cérémonie. Lors de la Marseillaise, les enfants ont rapidement pris le dessus sur les adultes qui ont préféré écouter et aprécier la performance. L'an prochain, il faudra penser à un micro pour les chants et poèmes. Un grand merci aux jeunes et à Justine, la directrice de l'école. Les enfants ont commencé un travail sur l'histoire de la première guerre mondiale et se sont rendus à l'exposition qui y était consacrée au Petit Echo de la Mode.